P
Patricia O'Connor, Helen Wong, June Ying Yee
du programme de transition pour les professionnels du travail social formés à l'étranger


Récipiendaire : février 2008

Avant que l'Université de Ryerson ne lance le Internationally-Educated Social Work Professionnals (IESW) Bridging Progam (programme de transition pour les professionnels du travail social formés à l'étranger), il n'existait aucun programme au Canada pour aider les professionnels qualifiés en travail social qui avaient reçu une formation en dehors du Canada à faire carrière ici. Patricia O'Connor, Helen Wong et June Ying Yee ont été au premier rang de cette initiative depuis le départ. June Ying Yee est coordonnatrice des études, Patricia O'Connor est coordonnatrice, programmes sur le terrain, et jusqu'à récemment, Helen Wong était directrice de projets. Elles ont été interviewées avant la Semaine nationale du travail social, qui est célébrée du 3 au 9 mars et qui a pour thème : « Les travailleuses et travailleurs sociaux et la défense des droits de la personne dans une communauté plurielle ». L'ATTSO les reconnaît comme chefs de file dans le milieu du travail social à l'occasion de la Semaine nationale du travail social.

Quand on leur a demandé comment avait été lancée l'initiative, Helen a expliqué que le programme de transition a commencé à partir du moment où des partenaires dans le milieu ont reconnu que les travailleuses et travailleurs sociaux formés à l'étranger étaient sous-utilisés. Un groupe sous la direction de Access Alliance Multicultural Community Health Centre réunissant d'importants employeurs, l'ATTSO et l'OTSTTSO, a lancé un projet de recherche pour identifier et documenter les obstacles individuels et systémiques à l'emploi et à la mobilité professionnelle . Ce qui a commencé comme un programme de mentorat de petite envergure pour contester ces obstacles s'est transformé en un réseau de courriels comportant près de 500 IEWS et un programme de formation complet menant à un Certificat en pratique canadienne du travail social, en plus de cours professionnels sans crédits déterminés, des consultations et recommandations individuelles, et la participation d'un grand nombre d'employeurs. 

Patricia a souligné que le programme a tout fait pour éviter une approche en série en offrant une grande gamme de possibilités pour venir en aide aux IESW à long terme. June a expliqué que l'un des défis a consisté à faire en sorte que le programme lui-même ne crée pas d'obstacles en donnant l'impression que tous les IESW doivent suivre une formation pour pouvoir travailler au Canada, et que l'objet du programme est de fournir un continuum de services de soutien à l'emploi. Comme l'a noté Helen, depuis le départ, le programme de transition a appuyé une approche holistique qui tient compte de ce dont ont besoin les IESW pour fonctionner dans un contexte culturel différent, de ce que les employeurs peuvent en tirer comme enseignement et de ce que leurs organismes peuvent tirer des IESW en voyant ce qu'ils ont à offrir. 

Toutes les trois ont fait savoir qu'elles sont très reconnaissantes envers l'École de travail social de Ryerson et la G. Raymond Chang School of Continuing Education pour le soutien important que ces écoles apportent au programme de transition. De plus, elles sont reconnaissantes envers les nombreux employeurs et organismes communautaires qui ont offert des stages, des possibilités de mentorat et de réseautage. 

Ayant travaillé ensemble à ce projet depuis un certain nombre d'années, il est évident que June, Helen et Patricia partagent une vision. Ensemble, elles sont déterminées à offrir aux IESW les possibilités de démontrer leurs points forts et leurs compétences, à leur fournir les voies d'accès possibles et à tirer un enseignement de ces travailleuses et travailleurs sociaux venus du monde entier. Quand on leur demande quelles sont les qualités qui ont rendu leur équipe si dynamique et si productive, elles mentionnent ce qui suit : un engagement à remettre en question leurs propres hypothèses; un engagement envers le dialogue quotidien; une évaluation constante; l'autoréflexion; une approche expérimentale suscitée par la curiosité; la volonté de dépasser sa zone de sécurité et d'admettre ses erreurs; le consentement mutuel; et la confiance. 

Interrogées sur leur opinion personnelle concernant les attributs essentiels de chefs de file, June a répondu que le leadership peut se définir comme la manière dont on met en valeur le potentiel des autres et dont on fait bouger les choses. Dans son cas, elle a trouvé que sa plus grande satisfaction a été de voir que les IESW ont un impact dans leurs nouveaux lieux de travail. Helen a admis qu'au départ, elles étaient un peu sceptiques; mais elle a trouvé cela instructif de regarder les défis et les possibilités. Elle a ajouté que l'équipe a réalisé que les enjeux étaient élevés et qu'il était nécessaire d'être toujours prêtes à changer de paradigmes et à trouver de nouvelles stratégies compte tenu des situations. Patricia a ajouté : « Être un chef de file, ce n'est pas avoir peur ou être paralysé par la complexité, mais cela consiste plutôt à embrasser la complexité et les contradictions. » 

Pour toutes les trois, il a été facile de rester passionnées par leur travail, étant donné les résultats évidents de la promotion de l'implication des IESW et les réactions des employeurs. June a indiqué que même face à des défis, en tant que travailleuse ou travailleur social, il est possible de trouver des plans d'action différents et de s'adapter. Elles ont convenu que le projet a exigé une capacité d'adaptation et la nécessité de ne pas s'attendre à des solutions universelles précises. Toutes les trois ont souligné qu'alors même que les IESW font face à des obstacles et défis systémiques communs, ce sont toutes des personnes qui ont différentes compétences et différents talents à offrir à des employeurs et collègues. Patricia s'est dite inspirée par les récits des IESW et leurs points forts. Personnellement, elle apprécie tout particulièrement le fait que le projet a été une combinaison unique de changement social explicite et de travail théorique. 

Pour Helen, un aspect enrichissant du projet a été de faire partie du programme depuis sa conception jusqu'à sa réalisation. Elle a indiqué : « Cela a été un véritable privilège d'avoir la possibilité d'aider à renforcer les capacités communautaires sur le terrain et de faire partie d'un projet qui fournit une plate-forme pour se faire entendre. » Quant à June, elle a particulièrement apprécié la possibilité qu'elle a eue d'enseigner dans le cadre du programme, et de rencontrer de nombreux IESW : « En ayant la possibilité d'enseigner, je suis plus proche de la réalité à laquelle font face les professionnels formés à l'étranger. » 

June, Helen et Patricia ont toutes les trois exprimé l'espoir que le projet obtiendra un financement permanent, qui lui permettra de prendre de l'expansion et de rester abordable pour les IESW. Elles espèrent qu'à l'avenir il sera possible de commencer à mettre au point un soutien en ligne qui permettrait au programme d'atteindre les travailleuses et travailleurs sociaux au-delà de la région du Grand Toronto et en dehors du Canada. Elles sont fières d'avoir fait partie de ce premier programme de transition pour les travailleuses et travailleurs sociaux en Amérique du Nord, qui peut servir de modèle aux autres écoles. 

Helen Wong, June Ying Yee et Patricia O'Connor du programme de transition pour les IESW sont des chefs de file du milieu du travail social - elles sont optimistes, s'adaptent facilement, et sont déterminées à surmonter les obstacles. Au cours de la Semaine du travail social, du 3 au 9 mars 2008, et pendant toute l'année, prenez le temps de reconnaître les travailleuses et travailleurs sociaux qui défendent les droits de la personne dans une communauté plurielle.Avant que l'Université de Ryerson ne lance le Internationally-Educated Social Work Professionnals (IESW) Bridging Progam (programme de transition pour les professionnels du travail social formés à l'étranger), il n'existait aucun programme au Canada pour aider les professionnels qualifiés en travail social qui avaient reçu une formation en dehors du Canada à faire carrière ici. Patricia O'Connor, Helen Wong et June Ying Yee ont été au premier rang de cette initiative depuis le départ. June Ying Yee est coordonnatrice des études, Patricia O'Connor est coordonnatrice, programmes sur le terrain, et jusqu'à récemment, Helen Wong était directrice de projets. Elles ont été interviewées avant la Semaine nationale du travail social, qui est célébrée du 3 au 9 mars et qui a pour thème : « Les travailleuses et travailleurs sociaux et la défense des droits de la personne dans une communauté plurielle ». L'ATTSO les reconnaît comme chefs de file dans le milieu du travail social à l'occasion de la Semaine nationale du travail social.

Quand on leur a demandé comment avait été lancée l'initiative, Helen a expliqué que le programme de transition a commencé à partir du moment où des partenaires dans le milieu ont reconnu que les travailleuses et travailleurs sociaux formés à l'étranger étaient sous-utilisés. Un groupe sous la direction de Access Alliance Multicultural Community Health Centre réunissant d'importants employeurs, l'ATTSO et l'OTSTTSO, a lancé un projet de recherche pour identifier et documenter les obstacles individuels et systémiques à l'emploi et à la mobilité professionnelle . Ce qui a commencé comme un programme de mentorat de petite envergure pour contester ces obstacles s'est transformé en un réseau de courriels comportant près de 500 IEWS et un programme de formation complet menant à un Certificat en pratique canadienne du travail social, en plus de cours professionnels sans crédits déterminés, des consultations et recommandations individuelles, et la participation d'un grand nombre d'employeurs. 

Patricia a souligné que le programme a tout fait pour éviter une approche en série en offrant une grande gamme de possibilités pour venir en aide aux IESW à long terme. June a expliqué que l'un des défis a consisté à faire en sorte que le programme lui-même ne crée pas d'obstacles en donnant l'impression que tous les IESW doivent suivre une formation pour pouvoir travailler au Canada, et que l'objet du programme est de fournir un continuum de services de soutien à l'emploi. Comme l'a noté Helen, depuis le départ, le programme de transition a appuyé une approche holistique qui tient compte de ce dont ont besoin les IESW pour fonctionner dans un contexte culturel différent, de ce que les employeurs peuvent en tirer comme enseignement et de ce que leurs organismes peuvent tirer des IESW en voyant ce qu'ils ont à offrir. 

Toutes les trois ont fait savoir qu'elles sont très reconnaissantes envers l'École de travail social de Ryerson et la G. Raymond Chang School of Continuing Education pour le soutien important que ces écoles apportent au programme de transition. De plus, elles sont reconnaissantes envers les nombreux employeurs et organismes communautaires qui ont offert des stages, des possibilités de mentorat et de réseautage. 

Ayant travaillé ensemble à ce projet depuis un certain nombre d'années, il est évident que June, Helen et Patricia partagent une vision. Ensemble, elles sont déterminées à offrir aux IESW les possibilités de démontrer leurs points forts et leurs compétences, à leur fournir les voies d'accès possibles et à tirer un enseignement de ces travailleuses et travailleurs sociaux venus du monde entier. Quand on leur demande quelles sont les qualités qui ont rendu leur équipe si dynamique et si productive, elles mentionnent ce qui suit : un engagement à remettre en question leurs propres hypothèses; un engagement envers le dialogue quotidien; une évaluation constante; l'autoréflexion; une approche expérimentale suscitée par la curiosité; la volonté de dépasser sa zone de sécurité et d'admettre ses erreurs; le consentement mutuel; et la confiance. 

Interrogées sur leur opinion personnelle concernant les attributs essentiels de chefs de file, June a répondu que le leadership peut se définir comme la manière dont on met en valeur le potentiel des autres et dont on fait bouger les choses. Dans son cas, elle a trouvé que sa plus grande satisfaction a été de voir que les IESW ont un impact dans leurs nouveaux lieux de travail. Helen a admis qu'au départ, elles étaient un peu sceptiques; mais elle a trouvé cela instructif de regarder les défis et les possibilités. Elle a ajouté que l'équipe a réalisé que les enjeux étaient élevés et qu'il était nécessaire d'être toujours prêtes à changer de paradigmes et à trouver de nouvelles stratégies compte tenu des situations. Patricia a ajouté : « Être un chef de file, ce n'est pas avoir peur ou être paralysé par la complexité, mais cela consiste plutôt à embrasser la complexité et les contradictions. » 

Pour toutes les trois, il a été facile de rester passionnées par leur travail, étant donné les résultats évidents de la promotion de l'implication des IESW et les réactions des employeurs. June a indiqué que même face à des défis, en tant que travailleuse ou travailleur social, il est possible de trouver des plans d'action différents et de s'adapter. Elles ont convenu que le projet a exigé une capacité d'adaptation et la nécessité de ne pas s'attendre à des solutions universelles précises. Toutes les trois ont souligné qu'alors même que les IESW font face à des obstacles et défis systémiques communs, ce sont toutes des personnes qui ont différentes compétences et différents talents à offrir à des employeurs et collègues. Patricia s'est dite inspirée par les récits des IESW et leurs points forts. Personnellement, elle apprécie tout particulièrement le fait que le projet a été une combinaison unique de changement social explicite et de travail théorique. 

Pour Helen, un aspect enrichissant du projet a été de faire partie du programme depuis sa conception jusqu'à sa réalisation. Elle a indiqué : « Cela a été un véritable privilège d'avoir la possibilité d'aider à renforcer les capacités communautaires sur le terrain et de faire partie d'un projet qui fournit une plate-forme pour se faire entendre. » Quant à June, elle a particulièrement apprécié la possibilité qu'elle a eue d'enseigner dans le cadre du programme, et de rencontrer de nombreux IESW : « En ayant la possibilité d'enseigner, je suis plus proche de la réalité à laquelle font face les professionnels formés à l'étranger. » 

June, Helen et Patricia ont toutes les trois exprimé l'espoir que le projet obtiendra un financement permanent, qui lui permettra de prendre de l'expansion et de rester abordable pour les IESW. Elles espèrent qu'à l'avenir il sera possible de commencer à mettre au point un soutien en ligne qui permettrait au programme d'atteindre les travailleuses et travailleurs sociaux au-delà de la région du Grand Toronto et en dehors du Canada. Elles sont fières d'avoir fait partie de ce premier programme de transition pour les travailleuses et travailleurs sociaux en Amérique du Nord, qui peut servir de modèle aux autres écoles. 

Helen Wong, June Ying Yee et Patricia O'Connor du programme de transition pour les IESW sont des chefs de file du milieu du travail social - elles sont optimistes, s'adaptent facilement, et sont déterminées à surmonter les obstacles. Au cours de la Semaine du travail social, du 3 au 9 mars 2008, et pendant toute l'année, prenez le temps de reconnaître les travailleuses et travailleurs sociaux qui défendent les droits de la personne dans une communauté plurielle.