Le 4 juin 2015, la lettre suivante a été envoyée à 20 journaux dans toute la province.
L'Association des travailleuses et travailleurs sociaux de l'Ontario (ATTSO) désire reconnaître et louer la Commission de vérité et réconciliation du Canada à l'occasion de la publication de son rapport sommaire historique, après une enquête de 5 ans sur ce qui s'est réellement passé dans les pensionnats au Canada. Les recommandations que présente le rapport sommaire fournissent un cadre précieux qui permettra au gouvernement du Canada de prendre des mesures pour se pencher sur l'effet détériorant et durable des politiques relatives aux Autochtones qui ont fait que 150 000 enfants des Premières nations, métis et inuit ont été séparés de leurs parents pour être placés dans des pensionnats où ils ont fait l'objet de nombreux abus physiques, sexuels et affectifs. Parmi les 94 recommandations clés de ce rapport, on note : un appel lancé au gouvernement fédéral pour que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones soit pleinement mise en œuvre; la mise en place d'un jour national de réconciliation pour réaffirmer et renouveler l'engagement d'une relation de nation à nation; et l'inclusion de ce sombre chapitre de notre histoire nationale au programme d'enseignement de chaque province. En outre, les recommandations soulignent le besoin vital d'un financement équitable pour les gens qui vivent dans les réserves en ciblant les facteurs qu'il est possible d'éviter comme la pauvreté, le logement inadéquat et l'abus d'alcool et d'autres drogues qui ont actuellement un impact profond et dévastateur sur la santé et le bien-être de ces collectivités. Le financement équitable est essentiel pour réduire le nombre d'enfants autochtones pris en charge et pour établir des normes nationales pour ces enfants, ainsi que pour combler l'écart dans les résultats des soins de santé entre les Peuples autochtones et les autres Canadiens. De plus, le gouvernement fédéral devrait travailler avec les organismes autochtones pour demander une enquête publique sur les femmes et jeunes filles disparues et assassinées et pour tenter d'éliminer la surreprésentation des Autochtones en détention.
C'est à juste titre que le juge Murray Sinclair, président de la Commission de vérité et réconciliation, fait savoir que les mots ne suffisent plus et que le gouvernement du Canada doit prendre des mesures pour mettre un terme à l'injustice du passé et se lancer sur la voie de la réconciliation nationale.